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Qui suis-je?

« Qui suis-je? d’où viens-je? Où vais-je? » Sur ce site, je suis photographe. Mais je ne viens pas que de là.

Et si je sais le plus souvent où je veux en venir, par contre je ne sais pas toujours où cela pourrait finalement me conduire… Et c’est très bien ainsi !

Cela fait en tout cas plusieurs décennies que je pratique la  photographie, de façon plus ou moins assidue. Car d’autres identités  m’habitent, se superposent,  et parfois même se complètent, quand le plaisir rejoint la nécessité.

À la longue, cela trace des pistes : ainsi n’est-ce pas par hasard (je ne crois pas au hasard) si d’autres identités, par exemple celle du syndicaliste, peuvent côtoyer celle du photographe, en particulier dans la place donnée à la question sociale. Car à mes yeux celle-ci est plus que jamais centrale pour comprendre comment notre monde va (si mal).

Pas un hasard non plus si la plupart de mes séries appréhendent de manière documentaire un fait de société,  à la façon du journaliste (que je suis par ailleurs). Mais un journaliste libéré des contraintes qui entravent trop souvent l’exercice de sa profession, faute de temps, de moyens et d’indépendance. C’est pourtant ce qu’exigerait une approche en profondeur des gens et de leur environnement. D’où ces quelques pas de côtés, en tant que simple photographe amateur, quel paradoxe!

Une autre de mes identités réside bien sûr dans ma façon de voir, quand mon imagination parvient à s’emparer du réel. Cela arrive à la suite de rencontres fortuites  avec des gens, des animaux, des plantes, des pierres, des objets oubliés… En cet instant où, grâce à la photographie, mes yeux réussissent à capter ce petit quelque chose à quoi je ne m’attendais pas.

Une cueillette d’images aléatoires, hors séries pour le coup, mais qui mises ensemble forment autant de signes à même d’enrichir mon petit alphabet intérieur.

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D’un point de vue strictement technique, tous les appareils de prise de vue peuvent devenir mes outils, du sténopé au smartphone. Quand je fais du noir et blanc, c’est uniquement en argentique, et là j’éprouve autant de plaisir à manier un simple petit boitier que manipuler des appareils de moyen ou grand format. Je dispose chez moi d’un laboratoire photo en noir et blanc qui me permet de développer mes films (Tri X et D 76) puis de réaliser mes tirages que je peux agrandir jusqu’à 50 sur 60 cm maximum.

Je précise enfin qu’en argentique comme en numérique je ne recadre jamais mes photographies (sauf dans la seule série « Évasions ») ni ne fait la moindre retouche. En noir et blanc comme en couleur, je ne me permet que d’intervenir, très rarement, sur la lumière ou le contraste.